Dernière mise à jour le 04 novembre 2024
Le sol n’est, aujourd’hui, plus considéré comme un simple support de culture, il fait partie intégrante de l’exploitation. Connaître et maitriser les différents indicateurs issus des analyses de sol fait donc partie des pistes évoquées par les GEDA pour aller vers une connaissance plus poussée du potentiel des sols marnais. La fertilité des sols était au coeur de l'Inter-GEDA du 25 janvier 2024.
Lors de l’Inter-GEDA Ferti’sol organisé le 25 janvier dernier, plusieurs groupes d’agriculteurs issus des GEDA locaux, ont présenté une restitution de leurs travaux sous forme d’ateliers d’échanges avec l’ensemble du public agricole présent. Pour le groupe ferti du GEDA Champ’Argonne, tout a commencé avec cette idée : montrer que « nos terres ne sont pas de vulgaires supports ou terres mortes »… Les membres du groupe se sont alors penchés sur la question de la fertilisation NPK (azote, phosphore et potasse) appliquée au sol mais aussi apportée via l’activité biologique du sous-sol, dont voici quelques éléments.
Chaque membre s’est positionné sur une piste, un angle de travail différent et chacun des types de sol composant le territoire du GEDA (argile, craie, limon) est représenté. Ainsi, avec l’appui de Sylvain Duthoit (Conseiller expert à la Chambre d’Agriculture), Clément Raulin, Hugues Hannetel et Vincent Renaudet ont brièvement présenté les résultats des travaux initiés par leur groupe l’été dernier. Au programme : composition des couverts végétaux et restitution d’azote, impact de la fumure et du travail du sol sur la disponibilité en PK et sur la vie du sol, quelle valeur donner à ces produits vendus pour améliorer considérablement la fertilisation, fosses pédologiques dans une parcelle composée à 20% de « calcaire marneux » limitant les possibilités de rotations de cultures.
Les premiers éléments de conclusion tombent, nos sols sont fertiles ! Même si certains résultats interpellent plus que d’autres, chaque sujet amène son lot de questions mais aussi de potentielles pistes de travaux proposées par les agriculteurs présents. Si tous entendent, et pour certains pratiquent, la diversification des couverts, les questions dates de destruction et équilibre crucifères/légumineuses se posent pour une meilleure restitution de l’azote à la culture suivante. Sur les postes PK et vie du sol, c’est la surprise ! Le 1er horizon de terre (0-30cm) est bien pourvu en PK, et ce quel que soit le travail du sol et la fumure apportée. Même constat pour la biomasse microbienne riche dans nos sols (« il y a de la vie dans nos terres ! »), synonyme d’une bonne minéralisation. A Ville sur Tourbe, les fosses permettent l’observation de ce fameux « calcaire marneux » qui pénalise la croissance des cultures de printemps. Pour protéger la surface et limiter les phénomènes d’hydromorphie (type limon battant), Hugues pratique un travail du sol simplifié (TCS) et implante surtout des cultures d’automne.
En conclusion de ces échanges, les membres du groupe présents rappellent que ce sont les prémisses des travaux, et qu’ils ont la volonté de poursuivre sur les mêmes thématiques pour l’année en cours avec les idées nouvelles évoquées par chacun. Le groupe est ouvert et souhaite élargir le réseau d’essais et d’analyses afin d’être le plus représentatif des différents types de sol composant le territoire du GEDA Champ’Argonne.
Aujourd’hui, ce sont plus de 500 agriculteurs qui adhèrent aux GEDA – Groupes d’Etude et de Développement Agricole – et qui partagent leurs expériences et pratiques pour progresser tous ensemble vers l’agriculture de demain.
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