Dernière mise à jour le 19 novembre 2024
Sur les chemins de la diversification sont de retour avec un tout nouvel événement sur la thématique du sorgho grain ! Vous souhaitez diversifier votre assolement pour limiter les risques suite à la multiplication des aléas climatiques, mais aussi pour répondre à des exigences réglementaires ? Découvrez les potentialités du sorgho grain pour répondre à ces objectifs. La Chambre d’agriculture de la Marne vous donne rendez-vous le mardi 24 septembre pour découvrir cette culture et sa filière.
Le sorgho grain est aujourd’hui une culture peu représentée dans les assolements marnais. Il présente pourtant des atouts agronomiques et environnementaux non négligeables, sans pour autant nécessiter d’investissements ni de changements majeurs dans les systèmes d’exploitations. Il constitue ainsi une culture de diversification de l’assolement accessible à la plupart des agriculteurs.
Aujourd’hui, les principales régions productrices de sorgho grain en France sont l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine et le Centre Val de Loire avec une surface de 53 000 ha. Cette limite nord est liée à l’exigence en températures de la culture. Avec les évolutions climatiques actuelles, climat plus sec et plus chaud, le sorgho grain peut jouer un rôle important dans les assolements à venir dans notre région pour sécuriser et adapter les pratiques des cultures actuelles. La gamme de variétés s’enrichit de plus en plus, en réponse aux attentes des agriculteurs qui souhaitent développer les surfaces de sorgho dans la partie nord de la France.
D’origine tropicale, le sorgho a donc des atouts intéressants face au réchauffement climatique grâce à une bonne tolérance à la sécheresse : son système racinaire ramifié très profond qui peut atteindre jusqu'à 2 mètres lui permet de mieux mobiliser l'eau disponible. Sa faible surface foliaire et sa cuticule cireuse limitent aussi le phénomène d'évapotranspiration. Le sorgho grain présente aussi l’avantage de ne pas être très exigeant en intrants, du fait de sa bonne capacité racinaire à extraire l’eau et les éléments nutritifs. Le sorgho est également peu affecté par les maladies et les ravageurs. L’essentiel des charges de production provient du désherbage.
La BCAE 7 de la PAC 2023-2027, concernant la rotation des cultures, impose à partir de 2025, l’implantation de deux cultures principales différentes sur une même parcelle sur les 4 dernières campagnes (dont celles en cours) ou la mise en place systématique d’un couvert hivernal dans le cas d’une monoculture. Concrètement, dans les parcelles qui seront en maïs de 2022 à 2025, un couvert devra être semé dès l’automne 2023, sinon la culture de 2025 ne pourra pas être un maïs. (Pour rappel, un couvert hivernal est une culture qui doit être en place entre le 15 novembre et le 15 février et à déclarer à la PAC en culture secondaire.)
Le sorgho grain s’avère être une bonne alternative au maïs : en plus de diversifier l’assolement, il permet de s’affranchir de cette contrainte réglementaire pas toujours pertinente au niveau agronomique. Il possède en plus des mécanismes qui lui permettent même de mieux résister que le maïs aux fortes chaleurs et au manque d’eau.
Déjà cultivé depuis 3-4 ans dans un petit périmètre du sud marnais nord de l’Aube, de plus en plus d’agriculteurs se posent la question d’introduire le sorgho grain dans leur assolement. De plus, des perspectives de débouchés sont prévues sur le territoire marnais pour cette prochaine campagne.
Pour en savoir plus sur l’itinéraire cultural du sorgho ainsi que l’état des lieux de la filière dans la Marne et rencontrer des agriculteurs qui se sont déjà lancés, nous vous donnons rendez-vous :
Pour plus d'informations :
Lucile Leherle : 06 72 27 53 13 - lucile.leherle(at)marne.chambagri.fr
Emilie Burlat : 07 85 52 31 59 - emilie.burlat(at)marne.chambagri.fr